En France, il est un des dix prix que les libraires considèrent comme accrocheurs.
Sa liste finale est donc scrutée attentivement. D’autant qu’ il s’est toujours distingué par la volonté de mettre très en avant des éditeurs indépendants.
S’établissant sur une liste de livres parus dans l’année encours, les votes du jury ont toujours abouti à nominer des livres parus avant la frénésie de la rentrée littéraire : cette année, il sont deux.
En outre, sa liste de finalistes a toujours comporté des romans représentant plus qu’une simple étape dans le cursus d’un auteur, et dont il était clair qu’ils validaient le parcours du romancier nominé.
Crée en 1998 (on fêtera donc les quinze ans du prix) par la librairie des Abesses, à Paris XVIIIe, et sa très active patronne Marie-Rose Guarnieri, il est depuis toujours soutenu par un partenaire public : la Fondation la Poste, qui le dote de 10 000 euros pour le vainqueur et de 3 000 euros pour la mention spéciale qui « récompense l’excès, l’audace, l’érudition et l’inclassable ».
Preuve de savoir faire : le Wepler a un jury tournant, qui lit chaque année tous les ouvrages qu’envoient les éditeurs, et établit la présélection finale. Un jury composé aussi bien de journalistes (deux), de libraires, de traducteurs, enseignants, et de lecteurs n’ayant rien à voir avec la chaîne professionnelle du livre. Tous les ans, un de ses lecteurs est un détenu, qui communique se choix et arguments par écrit.
Cette année, je fais partie du jury. C’est pourquoi, à peine rentré de trois heures et demi de réunion pour établir la liste des nominés, je vous la communique. cependant, je ne vous dirai pas, non, du moins pas dès ce soir, quel juré a dit quoi sur qui, lequel a voté pour qui…
Comme chaque année, ils sont douze à concourir pour une récompense qui sera décernée le 12 novembre au soir.
Sélection du prix Wepler-Fondation La Poste 2012
- Eric Vuillard pour « Congo » (Actes Sud)
- Pauline Klein pour « Fermer l’œil de la nuit » (Allia)
- Emmanuelle Pireyre pour « Féérie générale » (L’Olivier)
- Jakuta Alikavazovic pour « La Blonde et le bunker » (L’Olivier)
- Patrick Declerk pour « Démons me turlupinant » (Gallimard)
- Jeanne Cordelier pour « Escalier F » (Phébus)
- Luc Lang pour « Mother » (Stock)
- Anne Serre pour « Petite table, sois mise ! » (Verdier)
- Dominique de Rivaz pour « Rose Envy » (Zoé)
- François Cusset pour « A l’abri du déclin du monde » (POL)
- Oscar Coop-Phane pour « Zénith l’hôtel » (Finitude)
- Leslie Kaplan pour « Millefeuille » (POL)
En 2011, les lauréats avaient été Eric Laurrent pour « Les Découvertes » (Minuit) et François Dominique pour « Solène » (Verdier).
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